Ingénieur en efficacité énergétique
14.11.2025
8 min lecture
Ingénieur en efficacité énergétique : salaire, rôle et évolution

Un métier clé pour la transition énergétique
La transition énergétique est devenue un enjeu central pour les entreprises, les collectivités et les citoyens. Réduire la consommation d’énergie, limiter les émissions de gaz à effet de serre et améliorer la performance des bâtiments ne sont plus des choix, mais des obligations réglementaires et économiques.
C’est dans ce contexte que l’ingénieur en efficacité énergétique intervient. Ce professionnel conçoit, évalue et met en œuvre des solutions permettant d’optimiser les consommations énergétiques tout en garantissant le confort, la sécurité et la rentabilité des installations.
Il agit à l’intersection de plusieurs domaines : ingénierie thermique, bâtiment, data énergétique et management de projet.
Son rôle est stratégique, car il contribue directement à l’atteinte des objectifs fixés par la Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC) et la réglementation RE2020, qui impose une réduction drastique des consommations énergétiques des bâtiments neufs.
Aujourd’hui, la demande pour ces profils explose : selon l’ADEME, les métiers liés à la performance énergétique ont enregistré +20 % d’offres d’emploi entre 2023 et 2024. C’est un secteur d’avenir, offrant des emplois stables, valorisants et bien rémunérés.
Qu’est-ce qu’un ingénieur en efficacité énergétique ?
Définition du poste
L’ingénieur en efficacité énergétique est chargé d’analyser les performances énergétiques d’un bâtiment, d’un site industriel ou d’une infrastructure, puis de proposer des améliorations techniques pour réduire les consommations et les coûts associés.
Il peut travailler :
- En bureau d’études (audit, conception, simulation).
- En entreprise d’ingénierie ou d’exploitation énergétique.
- Dans une collectivité ou une grande entreprise industrielle.
Son objectif principal : réduire la facture énergétique tout en diminuant l’empreinte carbone de ses clients.
Missions principales
- Diagnostiquer les installations : audit énergétique, relevés de consommation, thermographie.
- Analyser les flux énergétiques (chauffage, ventilation, climatisation, éclairage, process industriels).
- Concevoir des solutions d’amélioration (isolation, récupération de chaleur, pilotage intelligent, etc.).
- Modéliser les gains attendus grâce à des logiciels spécialisés (Pleiades, TRNSYS, EnergyPlus…).
- Suivre la mise en œuvre et le contrôle des résultats.
- Accompagner les clients dans le financement via les dispositifs d’aide (CEE, MaPrimeRénov’, tiers-financement).
Compétences clés
- Maîtrise des systèmes CVC (chauffage, ventilation, climatisation).
- Connaissance des normes énergétiques et environnementales (RE2020, HQE, BREEAM…).
- Capacité d’analyse de données énergétiques (IoT, GTC, tableaux de bord).
- Compétences en gestion de projet et en communication technique.
👉 À retenir :
L’ingénieur en efficacité énergétique est un acteur stratégique de la décarbonation, capable d’allier performance technique, durabilité et rentabilité.
Salaire d’un ingénieur en efficacité énergétique en France
Selon les dernières données de l’APEC, de Pôle Emploi et de Glassdoor (2025), le salaire médian d’un ingénieur en efficacité énergétique en France est de 45 000 € brut par an. Cependant, ce chiffre varie selon l’expérience, le secteur et la région.
Grille de salaire moyenne (2025)
Comparaison sectorielle
💬 Exemple concret :
Un ingénieur recruté par un grand groupe énergétique à Paris peut débuter à 42 000 €, contre 35 000 € dans une PME régionale. Après 5 ans, son salaire peut dépasser 60 000 € avec un poste de chef de projet.
Les facteurs qui influencent la rémunération
1. Le secteur d’activité
L’écart salarial est particulièrement marqué entre le secteur privé industriel, où les primes et la performance pèsent lourd, et le secteur public, plus stable mais aux grilles fixes.
- Privé (industrie, services énergétiques) : +15 à +25 % par rapport à la moyenne.
- Public ou collectivités : salaires plafonnés, mais sécurité de l’emploi.
- Bureaux d’études : attractifs pour les jeunes diplômés souhaitant acquérir une expertise technique.
2. La taille de l’entreprise
- Grand groupe (>1000 salariés) : meilleure rémunération et avantages (13e mois, primes, mutuelle haut de gamme).
- PME / start-up : plus de flexibilité et d’autonomie, salaires plus bas mais progression rapide.
3. Le niveau de diplôme et de spécialisation
- Bac +5 (école d’ingénieurs, master énergie) : standard du métier.
- Bac +3 ou reconverti (formation professionnelle type La Solive) : accès possible aux postes techniques, avec évolution vers des fonctions d’ingénierie après expérience.
4. La région d’exercice
Les écarts régionaux peuvent atteindre 20 % :
- Île-de-France : salaires les plus hauts (+15 à +20 %).
- Auvergne-Rhône-Alpes / PACA / Occitanie : zones très dynamiques.
- Régions rurales : salaires inférieurs mais coût de vie plus bas.
5. Les certifications et compétences rares
Les compétences en modélisation énergétique, bâtiments intelligents (smart building) ou gestion des données énergétiques (BMS, IoT) tirent les salaires vers le haut.
Une certification type IPMVP ou CMVP peut aussi faire la différence.
Quelles sont les perspectives d’évolution ?
L’ingénieur en efficacité énergétique dispose d’un large éventail d’évolutions vers des postes à responsabilités techniques ou managériales.
Évolutions possibles
- Vers le management de projet : encadrement d’équipes techniques.
- Vers la R&D : conception de nouvelles solutions énergétiques.
- Vers le conseil stratégique : accompagnement d’entreprises dans leur trajectoire bas carbone.
- Vers l’entrepreneuriat : création de bureaux d’études ou de structures de conseil indépendantes.
Quelle formation suivre pour devenir ingénieur en efficacité énergétique ?
Formations initiales (études supérieures)
- Écoles d’ingénieurs : INSA, Centrale, Mines, Arts et Métiers, Polytech.
- Masters spécialisés : Master Énergie et développement durable, Master Génie climatique, Master Thermique du bâtiment.
- Licences professionnelles en performance énergétique ou énergies renouvelables (bac +3).
Ces parcours forment à la fois à la théorie énergétique, à la modélisation thermique et à la gestion de projet.
Formations continues et reconversion
Le métier attire de plus en plus de professionnels du bâtiment, du génie climatique ou de la maintenance souhaitant évoluer vers des fonctions à plus forte valeur ajoutée.
Les formations courtes permettent de se spécialiser rapidement, tout en restant en activité.
Les formations proposées par La Solive
La Solive accompagne les adultes en reconversion et les techniciens souhaitant évoluer vers l’ingénierie énergétique grâce à des programmes alliant cours techniques, études de cas et immersion professionnelle.
La formation Chef de projet en rénovation énergétique vous délivre en 14 semaines un diplôme certifié par l’Etat (équivalent Bac + 2) et vous permet d'évoluer vers de multiples domaines (bureau d’études RGE, structures spécialisées dans les copropriétés ou les bâtiments tertiaires...).
💡 Ces formations sont reconnues par France Compétences et permettent d’accéder rapidement à des postes recherchés sur le marché du travail.
Pourquoi choisir ce métier en 2025 ?
L’année 2025 marque une nouvelle étape dans la transition énergétique. Entre les réglementations européennes, les incitations financières et les impératifs climatiques, toutes les filières (bâtiment, industrie, transport) recherchent des ingénieurs capables de mesurer, optimiser et réduire la consommation d’énergie.
Trois bonnes raisons de choisir ce métier
- Un secteur porteur : +20 % d’offres d’emploi entre 2023 et 2024 (ADEME).
- Un salaire attractif : progression rapide dès 2–3 ans d’expérience.
- Un métier à impact : contribution directe à la réduction des émissions de CO₂.
👉 À retenir :
L’ingénieur en efficacité énergétique, c’est le chef d’orchestre de la performance énergétique, à la fois technicien, analyste et stratège. Un métier à la croisée du sens, de la technique et de la durabilité.



