Technicien de maintenance
September 10, 2025
8 min lecture
Technicien de maintenance CVC salaire : combien en 2025 ?

Le métier de technicien de maintenance CVC (chauffage, ventilation, climatisation) est aujourd’hui l’un des plus stratégiques dans le bâtiment et la transition énergétique. Ces professionnels assurent la maintenance préventive et curative des systèmes qui garantissent le confort thermique, la qualité de l’air et la performance énergétique des bâtiments tertiaires, industriels et résidentiels.
Avec la montée en puissance des réglementations environnementales et la pénurie de profils qualifiés, les salaires de ces techniciens sont scrutés de près. Combien gagne réellement un technicien de maintenance CVC en 2025 ? Quelles sont les primes et astreintes qui influencent le net ? Quels facteurs expliquent les écarts de rémunération ?
Dans cet article, vous découvrirez :
- les fourchettes salariales 2025 selon l’expérience (débutant, confirmé, sénior) ;
- l’impact de la région, du secteur et de la taille d’entreprise ;
- le poids des primes, astreintes et avantages dans le revenu net ;
- les leviers pour augmenter rapidement son salaire grâce aux certifications et spécialisations.
Salaire d’un technicien de maintenance CVC : les ordres de grandeur
Le salaire d’un technicien de maintenance CVC varie fortement selon son niveau d’expérience. En 2025, les baromètres emploi (APEC, Indeed, Hellowork – relevés janvier 2025) indiquent des salaires moyens compris entre 2 000 € brut mensuels en début de carrière et plus de 3 200 € brut pour les profils confirmés ou sénior, avec des pics supérieurs dans certains environnements (data centers, hôpitaux, sites industriels sensibles).
Tableau comparatif des salaires CVC (2025)
Points clés à retenir
- En Île-de-France, les salaires sont 10 à 15 % supérieurs à la moyenne nationale.
- Les secteurs hospitalier et industriel offrent en moyenne 200 à 300 € brut de plus que le tertiaire.
- La taille de l’entreprise joue : les grands comptes (Bouygues, Engie, Vinci) proposent des packages plus attractifs que les PME.
👉 À noter : la maîtrise de la GTB (Gestion Technique du Bâtiment), des groupes froids ou des pompes à chaleur (PAC) place le technicien CVC parmi les profils les plus recherchés, avec des salaires supérieurs à la moyenne.
Primes, astreintes et avantages : ce qui change vraiment le net
Au-delà du salaire brut, le métier de technicien de maintenance CVC se distingue par un système d’astreintes et de primes qui impacte fortement le salaire net réellement perçu.
Les astreintes
Un technicien peut être amené à intervenir la nuit, le week-end ou les jours fériés. Ces périodes d’astreinte sont indemnisées selon un forfait journalier ou horaire, généralement entre 150 € et 300 € par semaine d’astreinte. Sur une année, cela peut représenter un complément de 2 000 € à 4 000 € brut.
Les primes
- Prime panier et déplacement : environ 7–10 € par jour travaillé en mobilité.
- Prime d’outillage : participation de l’employeur à l’achat/entretien du matériel.
- Prime de performance/sécurité : selon les résultats de l’équipe et les indicateurs de sécurité.
Avantages en nature
Véhicule de service, smartphone, tablette ou PC portable sont très courants. Ces avantages, bien que non directement monétisés, réduisent significativement les frais personnels du technicien.
Exemple chiffré
Un technicien confirmé rémunéré 2 700 € brut/mois peut facilement atteindre 2 200 € net/mois, auxquels s’ajoutent :
- 200 €/mois de primes diverses,
- 250 €/mois équivalent astreintes.
Soit un revenu net réel d’environ 2 650 € mensuels, soit près de 20 % de plus que le salaire net de base.
Micro-conclusion : pour évaluer le salaire technicien CVC, il est indispensable d’intégrer l’ensemble des primes et astreintes, qui peuvent représenter l’équivalent d’un 13ᵉ mois de salaire.
Pourquoi les salaires varient-ils en CVC ?
Les écarts de rémunération entre techniciens CVC ne s’expliquent pas uniquement par l’ancienneté. Trois grands facteurs influencent directement les salaires :
- L’expérience et la polyvalence : un technicien capable de gérer chauffage + climatisation + ventilation + régulation est payé 15 à 25 % plus cher qu’un profil cantonné au chauffage seul.
- Les certifications : la détention de l’attestation fluide frigorigène (catégorie 1), des habilitations électriques ou encore des certifications sécurité est souvent associée à une prime salariale immédiate.
- L’environnement de travail : intervenir dans un hôpital, un data center ou une industrie agroalimentaire exige des compétences spécifiques et une disponibilité accrue. Ces environnements critiques valorisent les techniciens par des sur-rémunérations allant jusqu’à 300 € brut de plus par mois.
Plus un technicien est polyvalent et certifié, plus il peut négocier un salaire CVC compétitif, surtout sur des sites stratégiques.
Leviers pour gagner plus rapidement
Même si les salaires moyens du technicien de maintenance CVC sont attractifs, il existe plusieurs leviers pour accélérer sa progression salariale.
1. Les spécialisations porteuses
Les profils les plus recherchés en 2025 sont ceux capables d’intervenir sur :
- Pompes à chaleur (PAC), en plein essor avec la rénovation énergétique.
- Froid industriel : utilisé dans l’agroalimentaire, la logistique ou les data centers.
- GTB/GTC (Gestion Technique du Bâtiment / Gestion Technique Centralisée) : compétences de régulation et automatisation des systèmes.
Un technicien CVC qui se spécialise dans ces domaines peut prétendre à un salaire supérieur de 15 à 20 % par rapport à un technicien chauffage ou ventilation seul.
2. Les certifications et labels valorisés
- Attestation de capacité fluides frigorigènes (cat. 1) : obligatoire pour manipuler les climatisations et PAC.
- Habilitations électriques B1V/B2V/BR : indispensables pour travailler en sécurité.
- Label RGE QualiPAC : apprécié par les employeurs du secteur résidentiel et tertiaire.
Ces certifications, obtenues via des formations spécialisées, sont autant d’arguments de négociation salariale.
3. La mobilité géographique et sectorielle
Un technicien de maintenance CVC en Île-de-France gagne en moyenne 300 à 400 € brut de plus par mois qu’en province. De même, rejoindre un grand compte (ENGIE Solutions, Dalkia, Vinci Facilities) offre une meilleure rémunération et des avantages sociaux plus développés.
4. L’évolution vers le management
Avec 5 à 10 ans d’expérience, un technicien peut évoluer vers des postes de :
- chef d’équipe CVC,
- responsable maintenance multi-technique,
- ou conducteur de travaux CVC.
Ces fonctions de coordination s’accompagnent de salaires de 3 500 à 4 500 € brut mensuels, soit un bond de carrière significatif.
Comparatif salaires : technicien chauffage vs technicien CVC
L’un des points essentiels est la comparaison entre un technicien de maintenance chauffage et un technicien CVC polyvalent. La différence salariale provient directement de l’étendue des compétences.
Pour en savoir plus sur les salaires, vous pouvez aller consulter notre article Salaire d’un technicien de maintenance : ce qu’il faut savoir
Comment devenir technicien de maintenance CVC ?
Pour accéder à ce métier, plusieurs parcours sont possibles :
- Formation initiale :
- Bac Pro TMSEC (Technicien de maintenance des systèmes énergétiques et climatiques),
- BTS FED (Fluides Énergies Domotique).
- Reconversion professionnelle :
- Formations courtes spécialisées (PAC, froid, ventilation, GTB),
- Programmes certifiants pour adultes, proposés par des organismes spécialisés.
Chez La Solive, nous avons conçu des parcours de spécialisation qui répondent directement à la demande croissante du marché de l’énergie et de la rénovation. La formation de technicien de maintenance chauffage, est un parcours professionnalisant de 8 mois en alternance qui allie théorie et pratique : vous suivez des cours techniques approfondis et mettez immédiatement en application vos acquis sur notre plateau technique dédié, reproduisant les conditions réelles d’intervention. Cette immersion progressive vous permet de maîtriser l’ensemble des systèmes CVC – chauffage, ventilation, climatisation et régulation – et d’acquérir l’expérience indispensable pour être opérationnel dès la fin de la formation. Grâce à cette double approche, vous augmentez vos chances d’accéder rapidement à un emploi qualifié et bien rémunéré, tout en vous assurant une évolution de carrière durable dans un secteur en pleine expansion.